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Je me suis réveillé pensant que si je ne peux jamais complètement comprendre ma vraie nature avec le mental, je ne pourrais jamais comprendre les évènements du monde et de ses habitants, le comment et le pourquoi, parce que le monde, le mental et moi sommes ma vraie nature. Ils sont une seule chose, et rien ne peut être à l’extérieur pour le comprendre. Est-ce exact? Comment l’apaisement peut-il alors se produire?
Meilleurs sentiments,
C’est exact tant que l’on reste dans la compréhension relative.
Il y a deux sortes de compréhension : celle qui est relative, c’est-à-dire qui fait appel à des références, et celle qui est absolue.
La première requiert quelque chose d’extérieur à ce qui est compris, le pourquoi et le comment par exemple, ou un « compreneur ». Une telle compréhension n’est jamais complète, jamais pleinement satisfaisante. Elle répond à la question « comment? » mais laisse les questions « pourquoi? » et « quoi? » sans réponse. Elle reste purement intellectuelle. Un exemple de ce type de compréhension est le suivant: un objet tombe du fait de la force gravitationnelle entre la masse de la Terre et la masse de l’objet, qui est inversement proportionnelle au carré de la distance entre ces deux objets. Cette compréhension n’est pas triviale, car elle nous permet de calculer avec précision la trajectoire de la chute des objets, des planètes, des satellites. Cependant la question initiale (pourquoi les objets tombent-ils?) n’a pas reçu une réponse complète. Elle a été simplement remplacée par une nouvelle question : pourquoi y a t-il gravité?
La compréhension absolue se fonde sur elle-même; elle est pure, inébranlable. Par exemple la compréhension que je suis conscient est absolue. La compréhension absolue est intrinsèque et finale, car lorsqu’elle prend place, je suis à la fois ce qui comprend et ce qui est compris, je me comprends moi-même. Bref, l’expérience est sa propre signification.
Seule la compréhension absolue de ce que nous sommes permet à l’apaisement de prendre place.
Bien amicalement,
Francis
Traduit de l’anglais par Stéphane Badach
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